Machete

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Il y a des films comme ça qu’on a pas vu… sans trop savoir pourquoi. Car oui sur le papier on aurait du voir ce film, on a adoré la pseudo bande annonce dans Planète Terreur, les acteurs principaux nous plaisent bien … et puis c’est réalisé par Robert Rodriguez’s. Du coup quand le film est sorti en salle on aurais du aller le voir (chacun de notre côté je dit bien vu qu’as l’époque on n’était pas ensemble). Et puis on a pas eu l’occasion/ la motivation et on a eu beaucoup de retours négatifs qui ont fait qu’on avait un peu oublié ce film. Et puis en traînant sur Allociné (on y traîne beaucoup) on a maté la bande annonce de Machete kills et on a eu envie de voir le premier opus. Soirée pizza de circonstance pour ce film d’action grindhousse a forte connotation nanar.

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Mili:

Machete a l’origine c’était une bande annonce factice vue au détour de Planète Terreur (que j’adore) du coup a la sortie je n’étais pas super convaincu…  le coté on a fait une fausse bande annonce qui a plu, du coup, on va faire le vrai film, ça sentait un peu la pompe a fric … au final le film est au dessus de mes attentes (facile je m’attendais vraiment a un truc nul) mais pas super génial non plus.

Le film annonce direct la couleur, dans les 2 minutes avant le générique on a au moins 6 ou 7 morts ultra violentes a la machette, deux explosages de mur, une fille nue qui sort un portable de son vagin, quelques phrases qui tuent, des mexicains, Steaven Seagal avec un sabre rouge et le tout en moitié espagnol, moitié anglais.

Tout y est pour faire un bon film d’action et un nanar assumé, plan nichons gratuits, scènes WTF, explosions, catch, phrases cultes, tacos, combats, armes a feu, giclée de sangs non réalistes, tacos, filles sexy, personnages haut en couleurs, tacos, effets spéciaux faussement mauvais et mal incrusté, costumes ultra classe et sexy et encore tacos … sauf que la mayonnaise ne prend pas. Bien sur j’ai trouvé ça drôle mais j’ai eu l’impression de voir une série de petites scénettes les unes a la suite des autres, ce qui donne au film un rythme assez inégal qui fait que je me suis parfois un peu ennuyé.

Ajoutons a ça un scénario totalement WTF sans trop de sens … bon soyons honnête, on s’y attendait, c’était le but … et on obtient un film qui aurais pu être bon mais qui en fait reste plat. Cela se veut trop nanar sans l’être, drôle sans l’être, vieux sans l’être, les effet spéciaux mal incrustés exprès font bizarres car trop réalistes quand même (mentions spéciale aux giclées de sang qui font justes étranges) et avec message politique mais en fait pas du tout. L’image est au final trop belle, trop travaillée pour que l’objet puisse me toucher. Bref pour moi c’est un coup raté, je n’ai pas adhéré mais je peux comprendre que cela plaise.

J’ai quand même aimé la reprise exacte de plusieurs scènes de la bande annonce d’origine, les infirmières à mitraillettes, le transport de femmes à poil dans un corbillard, les discussions de sbires très inspirées (vous ne vous êtes jamais demandé de quoi pouvais parler les sbires du méchant quand vous n’êtes pas la ? et bien c’est génial ^^), Che, et l’esthétique général du film que ce soit les costumes, les filtres ou l’éclairage j’adore.

Au final un film qui ce laisse regarder, pour une soirée entre amis mais que je ne rematerai sûrement pas seule un soir où je m’ennuie.

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machete

Fred:

Machete, c’est d’abord une blague, une fausse bande-annonce présentée juste avant Planète Terreur.

En 1 minute et 54 secondes, elle donnait, à la sauce mexicaine ultra-épicée, toute la mesure des productions Grindhouse : des vrais faux films d’exploitation, terriblement excitants, garnis de tous les éléments folkloriques des productions burnées des années 70. L’image a un grain dégueulasse avec des fausses rayures d’usure pour faire d’époque. Des acteurs aux visages burinés, armés jusqu’au dent se disputent la vedette avec des actrices aux formes avantageuses et à la dangerosité de tigresse. Le tout saupoudré généreusement de punchlines improbables et d’action énorme, explosive et sanglante.

Comme beaucoup après avoir vu cette bande-annonce, voir le film Machete aurait eu pour moi le même effet que de voir en intégralité le Red is Dead, le faux film d’horreur super Z de la Cité de la peur ou voir au milieu des années 90 un crossover que je croyais impossible entre l’Alien et le Predator (et qui devînt malheureusement possible avec les désastreux Alien Vs. Predator 1 et 2), faire devenir une réalité filmique un pur fantasme de spectateur ! Impossible, pensais-je !  Mais Robert Rodriguez, tanné de toute part, accéda aux demandes des fans et concrétisa ce pur délire de convertir une fausse bande annonce en vrai film.

Comme Mili, je n’avais pas eu la chance de voir le résultat final à sa sortie et comme Mili, j’avais eu des échos négatifs comme quoi la bande-annonce se suffisait amplement, refroidissant toutes mes ardeurs.  Le voir m’a permis de faire la part des choses. Non, malgré le fait que des plans entiers aient été repris de celle-ci et que l’histoire entrevue ait été plus ou moins respecté, Machete n’est pas à la hauteur de sa rutilante bande-annonce,

Le personnage, Machete, incarné par un Dany Trejo, moustachu et chevelu, des grosses machettes aux mains, reste le gros attrait du film. Il tient la plupart des promesses le concernant en tranchant quantité de membres (les Fx, une mauvaise intégration d’images de synthèse, sont pourris mais que c’est fun), en faisant tomber une à une tout le casting féminin, le tout avec le flegme des héros impitoyables et avides de vengeance.

Vengeance car cet ancien flic mexicain, intègre, et désormais moins que rien, immigré clandestin, a vu sa femme se faire décapiter par le fat et super méchant Rogelio Torrez interprété par l’inénarrable Steven Seagal. Double vengeance car cet immigré clandestin devenu l’ennemi public n°1, va se retourner contre ses employeurs : un sénateur raciste (Robert de Niro impeccable dans ce rôle), son homme de main, Booth, et le super méchant Torrez, tapis dans l’ombre d’un parasol au Mexique. Triple vengeance mais je ne saurai spoiler le passage avec le Padre… A vous de le découvrir.

Le meilleur de Machete reste ce moment où il se filme, dans une piscine, dans les bras de la fille et de la femme du méchant homme de main, scène reprise de la bande-annonce. Improbable moyen pour se venger ! Et plan nichon x2 gratuit pour la peine !!

Reste que passé quelques massacres dont un dantesque à l’hôpital, avec un intestin en guise de corde, le film a un gros et terrible ventre mou. La faute à des scènes de dialogues jamais inspirées tant sur le plan de l’écriture ou du rythme que sur le plan visuel, cadré le plus souvent en mode téléfilm. Du coup, hormis Booth et le sénateur qui restent les grands méchants de l’histoire, le film ne parvient pas à faire vivre le reste du casting. Notamment  le casting féminin. Michelle Rodriguez la guerriero, Jessica Alba, l’inspectrice et Lyndsay Lohan la nonne, les infirmières sont reléguées au rang de simples figures de style.

Don Johnson, méconnaissable dans son rôle de pourriture raciste est une anecdote. Et Steven Seagal, le big boss, meurt sans éclat dans un duel final tant attendu et qui m’a beaucoup déçu.

Et puis ce final, une grosse partouze de fusillades et de bastons, est un gros nawak too much, mal filmé et mal monté. Heureusement, l’énergie est là.

M’enfin, pour finir, je mentirai si je disais que j’avais passé un sale moment. Oui, Machete ne tient pas la comparaison avec sa bande-annonce, manque de rythme par moment mais reste très sympa à voir, si on le prend pour ce qu’il est : un gros délire plein de Tacos et sans prétention. Et puis en étant perfectible, sa suite, Machete Kills, dont la vraie bande-annonce aiguise à nouveau les appétits, ne pourra être que meilleure… Je l’attends avec impatience.

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Dracula 3K

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Une station orbitale, un vaisseau communiste, Coolio, des cercueils en bois et des vampires de la galaxie Transylvania. Il n’y a pas à dire, Fred et Mili ont tenté l’impensable pour vous : ils ont vu Dracula 3000 et diantre, ils ont passé une super soirée !

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Fred :

Dracula 3000 n’est pas que Dracula 3000, A lui tout seul, il redéfinit les contours d’un certain cinéma, en déployant des tas de choses (et des trucs) que l’on peine à imaginer avant de lancer le film. Car Dracula 3000 n’est absolument pas un film d’horreur.

C’est un documentaire. Oui, un film documentaire sur des gens qui pensent être des acteurs et qui se sont égarés dans un entrepôt désaffecté. Comme les Razmokets, ces gens se sont imaginés être dans un vaisseau spatial étriqué, affrontant des Vampires communistes de la Galaxie Transylvania.

Casper Van Dien, ancien Starship Trooper, sait que tout ceci est faux mais il ne préfère pas décevoir ces amis. Surtout Coolio, un rappeur qui a totalement raté sa vocation de comédien, et qui arrive cependant à faire très bien le chat.  Il fait de la peine mais il y croit et ça, c’est encourageant. Il y a aussi une blonde qui croit-on est une vampire mais en faites non, en faites, je spoile un peu, ne lisez pas si vous ne voulez pas savoir… c’est une très mauvaise actrice.

Il y a aussi un vampire qui s’est échappé d’une soirée halloween, son costume est vraiment très bien. Vraiment, il est très bien. On croirait presque voir le Dracula de Noirmoutier en personne. Et puis quelle bonne idée les cercueils en bois, c’est tellement économique.

Le coté couillu, c’est de nous faire croire qu’il y a des effets spéciaux. En faites, il n’y en a pas, on nous laisse suggérer qu’il y en a mais il n’y en a pas. Tout comme le montage ou l’éclairage, ou le scénario, tout est suggéré. Il faut faire travailler l’imagination. Couper 3 secondes plus tôt, mettre un filtre, actionner la machine à fumée, refaire la scène, changer les acteurs, virer le scénariste, c’est vraiment au spectateur de s’imaginer tout le film qu’il est censé voir.

Un conseil, n’hésitez pas à accélérer, c’est salutaire… Au final, que le lecteur DVD ai lui même vomi le film, tout ça tient de l’anecdote, car Dracula 3000 reste bien meilleur que Dracula 2999. et sera à coup sûr moins bon que Dracula 3001 ! Ensuite, je vous spoile un peu mais sachez que le vaisseau, il explose à la fin. Et que des fois, ça fait du bien.

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pourquoi? mais pourquoi? ai je accepté de jouer dans ce navet

Mili : 

Alors … que dire de ce film. Il y a des jours comme ça ou je me dit que j’aime vraiment fred pour accepter de m’infliger ça.

Même en le regardant en accéléré je me suis ennuyé ferme (ouais parce que bon a vitesse normale je crois qu’on aurai fini par s’endormir). C’est creux, plat, sans décor (enfin si deux pièces et un couloir), les acteurs sont totalement à la masse, les effets spéciaux sont pathétiques, le scénario inexistant et les effets de mise en scène pas crédible pour deux sous. Certaines phrases d’accroches m’ont fait sourire mais ce n’est quand même pas assez drôle pour faire un bon nanar. J’étais dépitée du début a la fin et quelle fin, totalement incompréhensible, sans queue ni tête.

Je ne peux même pas critiquer le côté piétinage de l’univers vampirique tellement le film est peu convaincant, nul et sans intérêt, que cela n’arrive même pas a ternir Dracula. Il faudra quand même expliquer au réalisateur que 2 fumigènes, des lentilles rouges, des dents pointues mal fixées et des cercueils en carton pâte ne suffisent pas a faire un film de vampire.

Bref, passez votre chemin et ne perdez pas une précieuse heure de votre vie a regarder ce navet.

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Le dernier pub avant la fin du monde

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Petite séance de ciné un lundi à 11h (manière d’être tranquille dans la salle) pour voir ce film que Mili attendait avec impatience, plusieurs mois qu’elle tanne Fred pour aller la voir. Conquise d’avance, aura t’elle été déçu? et Fred aura t’il apprécié le déplacement? Ils n’ont pas mangé de Cornetto pendant la séance, et pourtant ils auraient du.

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Mili :

On ne peut parler de ce film sans parler des deux précédents, Shaun of the dead et Hot Fuz, a eux trois, ils forment la trilogie of blood and ice cream ou trilogie des Cornetto car l’on voie un/des Cornetto dans chacun des films, j’ai d’ailleurs attendu celui de la fin du monde avec impatience, toujours curieuse de voir comment ils allaient intégrer cette douce glace et je n’ai pas été déçu ^^  (je vous spoile juste en vous disant qu’il est a la pistache – enfin je crois).

Bref, je suis une grande fan de Shaun of the dead – film de zombies – et Hot fuz – buddy movie avec des flics -, ici ils s’attaquent aux films d’invasion et j’avait hâte (très hâte) de le voir (j’ai même forcé Fred a reregarder les deux premiers Cornettos il y a peu pour qu’il se prépare psychologiquement).

J’aurais pu être déçu … mais non, j’ai adoré, bien sûr je ne pourrais pas dire si je l’aime autant que les deux premiers tant que je ne l’aurai pas vu une bonne 10zaine de fois, mais déjà je projette de le reregarder plusieurs fois et c’est plutôt bon signe.

Tout y est, humour british et humour potache, acteurs charismatiques et extrêmement bons (hhhaaaa Nick Froooosssttt … Siimoonnn Peeggg et puis mention spéciale a Martin Freeman que j’ai adoré dans ce rôle … en fait je les ai tous aimé XD mais ce serait trop long de tous les citer), action, clins d’œil aux films du genre, références aux deux premiers, scénario bien ficelé, effet spéciaux, émotions, palissades et chutes qui vont avec, …. tout. C’est a mi-chemin entre la grosse production et épisode de Docteur Who et ça, j’adore. Les scènes d’action sont fulgurantes, claires, prenantes, on sent que Wright a bien profité de l’expérience Scott Pilgrim et les plan larges nous montrent bien a quel point la mise en scène est parfaite laissant tout comprendre a l’action et nous plongeant totalement dans le film. Le final est grandiose nous laissant captivés et abasourdis.

J’ai aimé les descentes de bières, les perso tous attachants, les robots (qui ne sont pas des robots) aux têtes détachables comme sur des poupées, les gerbes de sang bleu, les bagarres, les musiques, les pub anglais. J’ai aimé retrouver les acteurs présents dans les deux premiers films. Et puis j’ai aimé la dimension supplémentaire apporté cette fois avec des perso plus profonds, une histoire plus grave ou ce mélange nostalgie, enfance et prise de conscience adulte.

Bref une fin du monde comme on en fait plus, que j’ai aimé vivre et que je revivrai sûrement souvent. J’ai cherché des défauts au film… mais désolée, je n’en ai pas trouvé. Bon après je suis loin d’être objective, j’aime beaucoup trop les 3 gugusses que sont Simon Pegg, Nick Frost et Edgar Wright pour chercher la petite bête, je me contente de profiter de leurs films en appréciant chaque moment et en riant de bon cœur (sur celui la j’ai même versé ma petite larme)

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Fred:

Une virée au der des der des pubs, celui de la fin du monde… avant d’en arriver là, me voilà embarqué, armé pour tout et pour tout d’un gobelet rempli de Kit Kat balls, dans une histoire de fous, dernier volet de la célèbre trilogie des Cornettos chère à ma chère Mili. Une histoire de potes pour être précis, des copains de lycée qui se sont donnés rendez-vous sur les lieux de leurs jeunesses pour accomplir un défi resté inachevé… Celui de boire une pinte de bière dans chacun des pubs de la ville, soit d’enchaîner pas moins de 12 pubs en une soirée, le fameux Barathon, LA beuverie de l’impossible.

La fine équipe est menée par Gary King, ancien roi du lycée, figé malgré les années dans ce rôle de beau gosse rebelle de la bande, Ce Gary King, campé par un Simon Pegg criant de vérité, accuse rides et cernes de quadra qui a cuvé des décennies entières et rappelle à chacun d’entre nous un ami, une connaissance qui a oublié de vieillir.

Les autres membres ont délaissé leur adolescence pour un costume, un métier et une famille. Et s’ils ne sont pas contre l’idée de se retrouver tous ensemble (même si c’est pas facile de les réunir), ne sont pas très chauds à l’idée de se bourrer la gueule. En premier lieu, Andy (Nick Frost), traumatisé par les agissements irresponsables de son ancien meilleur ami. Le bougre ne boit plus que de l’eau et regarde avec sévérité ce qui pour lui est un énergumène. Si j’insiste sur ce portrait de groupe, c’est aussi parce que c’est ce qui m’a le plus touché dans le film.

A vrai dire, j’approche (à une dizaine d’année près^^) l’âge des personnages et ces retrouvailles, histoire de faire comme avant, avec des potes qu’on a pas revu depuis longtemps, me parlent. Plus que la nostalgie, l’amertume est palpable, les chemins de vie sont différents et les rancœurs sont tenaces. Chacun se positionne différemment aussi par rapport à son passé. Ce drôle de portrait générationnel, à double entrée (jeunes, vieux) est particulièrement touchant, jusque dans les derniers instants du film.

Car le deuxième film dans le film, film de SF pur, sorte d’épisode barré de Docteur Who avec des extra-terrestres un peu robots et un peu beaucoup envahisseurs… Ce deuxième film se nourrit bien entendu des relations qui unissent cette bande de potes. Là est la grande intelligence du film ! Ce n’est pas qu’un film de SF fun, on a pris le temps de s’attacher aux personnages : Gary King, Andy mais aussi les trois autres copains. Qu’un seul disparaisse, et le film prend un atour presque tragique.

Pour autant, dernier point que je n’ai pas évoqué, le film est bourré d’humour. Déjà le pitch de départ, le Barathon, idée qui forcément entraîne un crescendo hilarant. Nos amis seront de plus en plus bourrés, à mesure qu’ils démontent les extra-terrestres et que l’histoire parte en cacahuète. En résulte aussi des dialogues de l’espace, littéralement, entre piliers de bars. J’ai relevé aussi quelques gags, comme celui de la palissade et bien sûr celui du cornetto, communs au deux autres films de la Sacro-sainte trilogie des Cornettos : Shaun of The Dead et Hot Fuzz. Néanmoins, je me suis laissé porté par le film, zappant la plupart des clins d’œil. C’est pour moi un gage de sa qualité, pas besoin des autres films pour exister.

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Small Town Folk

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Pour l’histoire : une bourgade, des dégénérées, des touristes… Mélangez tout ça !…

Un ami vous amène un stock de 15 dvd, des films d’horreur obscurs aux visuels plus ou moins travaillés (sous Photoshop) et aux titres plus ou moins (magiques et) racoleurs du style HEMOGLOBIN, DRACULA 3K, LIVING IN THE DEAD, JASON is LIVING etc…  Récupérés dans un obscur bac à solde d’une non moins obscure supérette d’un sombre quartier dans une ville innommable, parmi les DVD, il y a des 4-en-1, c’est à dire des boîboîtes qui contiennent 4 films… Ce qui veut dire qu’on peut faire des nuits blanches devant des films d’horreur parmi les meilleurs, les plus gores et les plus effrayants, si on en croit les accroches au dos des DVD, avec une seule boîboîte ! A ne pas tenter si vous tenez à votre équilibre psychique.

Bien entendu, même si on recherche une petite série B ou un nanar rigolo, on tombe 99% du temps sur des purges infâmes, irregardables, celles qui vous font regretter la pièce de 1 euro que vous avez investi dans l’achat du DVD. Vu que mon ami a déboursé une somme folle, je tenais à être solidaire et à l’accompagner dans l’exploration des tréfonds du bac à solde.

Notre choix se porta sur Small Town Folk. Le visuel de l’affiche ne ressemblait à aucun film connu (la plupart du temps, les affiches et les titres sont des resucées de films déjà connus), ce qui attisa notre curiosité. Pour nous achever, on nota sur la jaquette la présence au casting de Warwick Davis, alias Willow. Pour l’anecdote, on avait croisé l’acteur (avec des étoiles au fond des yeux) au TGS Onhami à toulouse, quatre mois auparavant.

C’est avec une joie non-dissimulée, et un certain relativisme (99%) qu’on donna la galette à manger au lecteur DVD.

Les premières minutes de Small Town Folk nous laissèrent un tantinet perplexes, Autant, en chapeau melon, édentés, avec des trognes de dégénéré, les acteurs ont de la gueule. Mais les pauvres sont filmés, à priori, sur des fonds verts et sont incrustés au burin dans l’image. On se pose alors des questions. C’est peut-être totalement assumé. Même le décor (la maison) est outrageusement photoshopé. Après avoir essayé les lunettes 3d (on ne sait jamais^^) et s’être étonné que les couleurs filtroshopés passaient mieux avec, on ne se posait plus de question. Difficile de faire abstraction de la réalisation, calamiteuse, et de la direction d’acteurs, festival de tout ce qu’on trouve dans les films amateurs : acteurs surjouant très mal, cadrage aléatoire dans l’espace et le temps et montage super laborieux avec faux raccords à la pelle. Rythme anarchique (le plus souvent anesthésiant) à la clé.

Avec un scénario qui semble improvisé et un déficit d’idée passé les 20 premières minutes, le film s’écroule rapidement, ne tenant plus que sur une trame anémique basée sur des balades en forêt, la moindre des petites promesses de péripétie tombant à plat.

Reste deux trois gags : le pistolet lance-fer à cheval ou des dialogues bien croustillants de débilité (« toi, le Casque ! »), au tout début, entre les ptits jeunes. Et biensûr, il y a deux apparitions clin d’œil de Warwick Davis, en gnome Leprechaunesque, qui rehaussent d’un coup l’intérêt de la galette. Des idées et quelques gueules.

Après ce fastidieux visionnage, j’ai appris que le film avait été réalisé durant quatre longues années par des amateurs, tous les week-end. Ceci explique cela, mais n’est pas Bad Taste qui veut. Et malgré toute la sympathie, l’indulgence qu’on peut avoir pour ce type de production, Small Town Folk reste une très belle purge qui a fait regretter à mon ami l’argent investi, c’est-à-dire 0.25 euro (un 4-en-1 à 1 euro, le film vaut donc 0.25 euro…).

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Kick Ass 2

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Soirée cinéma avec Kick Ass 2, la suite du 1, le retour du tatané/tataneur en pyjama vert, tout droit sorti d’un Comics book à l’humour ravageur. Verdict de nos deux reporters, Mili et Fred, après avoir vidé deux cocas zéro, un gobelet de kit kat balls et affronter 20 minutes de pub puis 1h43 et 12 centième de film…

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Mili:

Un film que j’attendais depuis longtemps. En effet j’ai adoré le premier (au point de m’acheter le comics dans la foulée) et j’avais de grande attentes quand a celui-ci. Grandes attentes mitigées en faites car je me demandais comment faire mieux ou aussi bien que le premier. De plus la présence de Jim Carrey ne me plaisait guère, j’ai un gros problème avec cet acteur qui joue a mon goût toujours pareil et vu sa prestation dans la bande annonce j’avais de gros gros doutes. Bref, film très attendu mais vu la quantité de 2 ratés, j’avais quelques appréhensions.

Du coup je préfère le dire maintenant, j’ai adoré. Moins que le 1 qui a été pour moi une grande surprise mais j’ai adoré quand même. Je vais tenter de ne pas spoiler … enfin le plus possible.

Un film très dynamique ou l’humour côtoie l’émotion, avec un sacré mélange de scènes légères suivis de scènes cruelles, tristes et de scènes violentes (ou même tout en même temps). Car c’est un film d’action plutôt violent, très violent même, mais une violence qui m’as fait penser a celle de Tarantino, ou gerbes de sang rouge peinture, effet graphique très comics et répliques qui tuent cassent le côté gerbant qu’ont sur moi les films gores. Les musiques, toujours aussi bien trouvés, ajoutent a cet effet, rendant les scènes les plus violentes presque jubilatoires et nous font frissonner sur notre siège.

Le film n’en oublie pas pour autant le coté psychologique des perso rentrant a fond dans la vie de Mindy, la petite Hit Girl (le film ne tourne pas qu’autour d’elle malgré ce que peu laisser croire la bande annonce… ce qui ne m’aurait pas dérangé, j’adore ce perso) et donnant a chaque perso une dimension intéressante. Nos deux héros préféré ont vieilli, mûri et c’est très agréable de voir leur évolution (et le ptit Dave a juste grave pris du muscle depuis le premiers film XD). Le méchant Red Mist, renommé pour l’occasion Mother Fucker agit lui comme l’enfant gâté et avide de vengeance qu’il est. Le film garde en plus ce coté critique de la société, des réseaux sociaux et de la nature humaines que j’avais déjà bien apprécié dans le 1.

Ajoutons à ça une belle panoplies de nouveaux perso haut en couleur du coté « gentil » comme du côté « méchant » et le mélange prend vraiment bien. Et puis Jim Carrey ne fait pas (trop) son Jim Carrey et ça c’est plutôt bien.

Un film qui a donc peu de défauts a mes yeux si ce n’est certaines scènes qui sont pour moi inutiles et une flaupé de dialogues injurieux qui sont presque trop présents et pas forcément très utiles (bien que parfois drôle) je pense que ce point là est surtout due a la VF qui en rajoute souvent des caisses a ce niveau, cela m’avais fait la même impression sur le 1 que j’adore en VO et trouve sacrément moyen en VF (ou je suis une férue de VO j’assume)

Il y aurait plein de choses a dire de plus sur ce film mais je préfère vous conseiller simplement d’aller le voir, on passe un très bon moment, les 1h43 que durent le film ne se sentent pas passer et on en ressort détendu et de bonne humeur.

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Fred:

Pour commencer, je ne suis pas un grand fan de films de super héros (trop de reboots, « I hate the Reboots ! ») mais j’avoue que Kick Ass, premier du nom, m’avait bien plu.  J’aime beaucoup le personnage de Kick Ass, ado fragile, boutonneux costumé en combi de plongée et qui même s’il se prend trempe sur trempe, se relève à chaque fois.  J’avais trouvé le film un poil trop long mais le décalage permanent – genre une fillette qui butte toute une armada de mafieux dans un couloir- m’avait bien poilé. J’ai vu ce deuxième épisode sans grandes attentes, ni grandes craintes, juste avec l’intention de passer un bon moment aux cotés de ma chérie.

Premièrement, le retour de Kick Ass est plutôt celui de ses acolytes (anciens et tout nouveaux), d’avantage mis sur le devant de la scène. A commencer par la Hit Girl qui doit lutter contre sa vraie nature de petite ninjette enragée.

Au propre comme au figuré, elle va se farcir les dindes du lycée, bimbos décervelées, dans plusieurs passages qui relèvent de la pure comédie pour ado et qui (malgré toutes les craintes que pouvait susciter la bande annonce, laquelle insistait là-dessus) font mouches la plupart du temps. Il y a bien une ou deux scènes à la American Pie un peu limite dans le graveleux, mais ça reste anecdotique.

On a droit surtout à un véritable défilé costumé de super-héros, comme au carnaval. Lesquels ont des super-pouvoirs plus ou moins « super ».

Pour les gentils, ce sont de gentils ringards et j’aime bien ! Dr. Gravity, Night Bitch, le père et la mère de Tommy et même les potes de Kick Ass sont de vrais faux super-héros, et sont très fiers d’être là, aux côtés de Kick Ass. C’est drôle et j’ai envie de croire en leurs super-pouvoirs, même s’ils n’en n’ont aucun. Ils sont menés par un leader charismatique, le Colonel Stars alias Jim Carrey. Floqué d’un berger allemand qui le suit partout et du drapeau U.S sur l’épaule, Jim Carrey est plutôt bon dans ce rôle. Tout en imprimant à son personnage un look, une attitude de G.I vengeur ultra-violent, droit dans ses bottes et fier d’aider son prochain, arrive à ne voler la vedette à personne.

Pour les méchants : Mother Fucker, le super Méchant, variante SM disco/histérique de Dark Vador. Mother Russia, une simili-Brigitte Nielsen toute droit débarquée, avec quelques années en plus, de Rocky IV, (vous savez la grande blonde fatale du KGB.) Là, elle fait un véritable strike de voitures et de policiers dans une scène que j’ai trouvé aussi efficace qu’énorme ! Ou encore, The Tumor, personnage qui me fait rire rien que pour son nom. Bref, du beau monde, et pour un film de super-héros, c’est l’essentiel.

Même si les ados du premier épisode ont vieilli, le film conserve la fraîcheur et la folle envie d’en découdre du premier en étant tour à tour violent, drôle et coloré… Tarantinesque dans un sens mais pas que… Quelques passages sont touchants -non, je ne spoilerai pas- et la naïveté est intacte aussi -ouf ! de ma part-, celle de croire que l’habit, avec du ruban adhésif, une cagoule et des bandes de couleur, et une pincée de courage font le super-héros.

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Eraserhead

 

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« Acceptez d’être piégé tel un rat dans un labyrinthe, vous serez le cobaye d’expériences sensorielles du Docteur Lynch » tel est l’avertissement que nous donne implicitement Jack Nance sur l’affiche.

Ayant vu la majorité des films de David Lynch, j’avais toujours fait l’impasse sur le tout premier film du Maître de l’Etrange. Mon inconscient sentait poindre le danger. Je m’interdisais de lever le voile opaque sur cette oeuvre réputée abscons dans une filmo déjà sacrément retorse.

Un ami m’a convaincu d’affronter mes peurs et me l’a fait découvrir (Vu que la lune était haute dans le ciel, Mili a préféré remettre le cauchemar à plus tard)…

Je remercie dans ce post mon ami tant l’expérience m’a remué yeux et cerveau par toutes sortes de stimulis contradictoires.

Jack Nance a peur de son propre bébé qui ressemble à une créature informe. Malgré des efforts, il ne veut et ne peut s’en occuper… On vit avec lui ce sentiment à la manière d’un cauchemar éveillé. Une flopée d’images perturbantes, surréalistes se succédant dans un Noir et Blanc splendide. J’ai été fasciné par l’horrible chose enfanté, qui ressemble à une petite boursouflure aussi immonde que fragile. Fasciné par un numéro de chant et de danse minimaliste par la dame du radiateur, qui écrase au passage des embryons, fasciné, et retourné, par la fabrication des bouts de gomme qu’on trouve sur les crayons à papier.

Loin d’être un film d’horreur, voire même un film de genre, Eraserhead est une plongée vertigineuse dans le cerveau de David Lynch. En ça, tous les autres films « Lynchiens » du Maître (Mullolhand Drive, Lost Highway et Blue Velvet, pour ne citer que les principaux) me paraissent trop sages et moins essentiels. L’expérience sensorielle est ici totale. Il n y a aucun frein, aucun compromis et tant pis pour les dégâts causés au cerveau.

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