Sharknado 1 et 2

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Au milieu d’Octoshark, Gosth Shark, Jurassic Shark et autre Mega Shark vs Crocosaurus, c’est Sharknado 1 et 2 qui ont fait un petit buzz cet été avec la diffusion en simultané des état unis sur Syfy. Pour Mili si sa mère a entendu parler d’un film pareil c’est que ça a du faire un peu le buzz. C’est les parents de Fred qui l’ont enregistré et du coup soirée Sharknado, le 1 et le 2 dans la foulée, après tout Fred grand fan de nanars voulait voir le 1 depuis longtemps, le 2 c’était l’occasion. Sachez le ils ne sont pas sortis indemnes de cette expérience.

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Oulala attention, les requins débarquent … ha mais attendez, la tornade aussi

Mili:

Bon je ne vous apprends rien en vous disant que ces films sont totalement WTF XD.

Avec le premier Sharknado, j’ai appris que si une voiture perd de l’essence sur une flaque d’eau elle explose, qu’on peut rester en vie plusieurs minutes dans l’estomac d’un requin, que les bombes ça rétabli la température des tornades, que les rues ou il y a 1m d’eau sèche en quelques secondes, que l’eau a ses propres lois physiques, elle peut pénétrer dans une maison par la fenêtre et lorsqu’on sort de la maison le sol est sec et que dieu s’amuse à écraser les humains en frottant bien avec les lettres de Hollywood.

Le 2 c’est la même chose sauf que les requins on Level up, maintenant ils sont enflammés, ils volent dans le ciel, ils prennent le métro et font ami ami avec des alligators (bon en fait ils les mangent) et dieu joue au bowling avec la tête de la statue de la liberté.

Soyons honnête j’ai du mal avec ce genre de films, autant j’apprécie un bon nanar autant un film qui fait exprès d’être mauvais pour faire nanar (comme beaucoup de films Syfy en fait) j’ai plus de mal. Malgré tout j’ai plutôt bien aimé le 1, on sent le manque de budget et c’est filmé et monté avec les pieds mais c’est drôle, très drôle. Le 2 par contre pue le gros budget et j’ai du mal avec le fait d’utiliser autant d’argent pour faire intentionnellement un truc ridicule (ou sinon faut avoir le talent de Tarantino ou Rodriguez pour faire des Grindhouse), j’ai juste bien aimé les bulletins météo totalement décalé.

Bref voir le 1 pour la curiosité mais c’est tout car c’est franchement pas magique.

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Fred :

Une soirée deux en un, deux films enchaînés sur la thématique des tornades de requins. Autant dire que passé minuit, mon cerveau liquéfié réclamait du bon sens, du rationnel, et d’oublier les trois heures non-stop de Requins volants qui arrachent bras et têtes au passage. Mais mon coté déviant situé dans des organes moins respectables n’a pas totalement détesté.

Asylum, la société de production de ces séries Z, s’est fait un nom sur la surenchère de films de requins de plus en plus incongrus : Sharktopus, le requin à deux têtes… Sharknado 1 et 2 sont les 2 films qui ont dépassé toutes les limites de la surenchère et de l’incongruité : requins + tornades = des tornades de requins. Le plus surprenant c’est que les 2 Sharknados ont fait un carton jamais vu pour ce type de film, attirant des millions de  téléspectateurs sur la chaîne Syfy lors de leurs diffusions.

Oui mais est-ce que c’est bien ?? Non, ce sont des nanars assumés et débiles, où toute trace de talent se doit d’être absente. Donc c’est mal filmé, mal monté, mal joué, mal écrit et mal torché. Avec en plus un budget riquiqui pour le premier, ça donne un aperçu de Sharknado. Pour ne parler que du premier, ce nanar semi-volontaire accumule toutes les incohérences les plus élémentaires, à éviter à tout prix, comme le traitement à l’arrache des inondations sur Los Angeles. Le niveau d’eau changent d’un plan à l’autre, un coup les requins sont filmés dans des plans marins, un coup le sol est tout sec. Et tout ça tout le long du film. Les requins sont mal faits, le montage est catastrophique, terriblement heurté avec des scènes à la limite du compréhensible.

Néanmoins, j’avoue ne pas m’être ennuyé, disons que j’ai vu bien pire coté rythme, Sharknado se laisse regarder et certaines scènes comme les scènes d’hélico, le gobage du héros armé d’une tronçonneuse et ce qui suit (je n’en dis pas plus…) m’ont fait rire. Et pour une fois pas forcément au détriment du film.

Concernant le deuxième épisode de cette franchise qui se passe à New York, on sent qu’il y a eu d’avantage de budget. Mieux, un début de maîtrise plus ou moins contrôlée se fait sentir notamment dans deux scènes mémorables : la scène d’ouverture bien rythmée (et WTF !) du crash aérien provoqué par les requins volants, et la scène du métro assez marrante et bien troussée. Cela du coup dénature toute l’entreprise car à certains moments, le film n’est plus un nanar foiré de tous les cotés, exprès ou pas exprès, mais une grosse parodie respectable, amusante et presque finaude (les bulletins météo).

Le glissement de terrain est déroutant. Néanmoins, les situations sont tellement grotesques et les fx tellement pourris qu’on est vite rattrapé par notre cerveau. Lequel hurle silencieusement au viol de l’esprit. La pluie de requins enflammés a bien failli le déconnecter complètement.

J’ai honte et mon cerveau me fait la gueule depuis, mais je pense avoir bien aimé ce que j’ai enduré.

nanar rigolo

Hollywoo

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Le film du Dimanche soir sur TF1 c’est pas toujours une référence… et pourtant celui là, la bande annonce a donné à Fred envie d’y jeter un œil. Alors verdict?

Fred:

La comédie à la française est un véritable cas d’école. Combien de films ratés pour de franches réussites ? Le ratio est terrible, chaque mois des stocks de comédies franchouillardes avec des Titoff, des Dubosc et des Kev Adams sortent à la douzaine et plombent le moral déjà bien bas des spectateurs. De mon coté, j’ai fait l’impasse d’aller les voir au cinéma depuis les funèbres Lucky Luke avec Jean Dujardin ou ce teen-movie apocalyptiquement nul : Hellphone. Hier soir, étrangement, je suis passé en mode déviant. Il y avait Hollywoo sur TF1 avec Florence Foresti et Djamel soit le Pur Produit Alimentaire (pas le gentil et joufflu burger mais bien la barquette micro-ondable de Merlu/riz à 1.99 euros), le genre qui suscite en moi une curiosité mal placée. Cela va être mauvais… mais à quel point ?

Et le pire, c’est que j’ai un capital sympathie pour les Humoristes (à la télé, j’aime bien Foresti et j’aime bien Debbouze). Et bien entendu, ce capital n’a pas résisté et a baissé à mesure que les premières minutes défilaient. Au bout de 10 minutes, le doute n’était plus permis. Au bout de 40 minutes, la raison a pris le pas sur la déviance et j’ai stoppé l’expérience. Pour explication, dans Hollywoo, il y a un pitch de départ qui se déroule indéfiniment : Florence Foresti va aux States, et c’est trop de la boule, baby !

Le grand absent du film est monsieur scénario.  En France, les réas pensent peut-être que c’est totalement accessoire et que les Humoristes vont remplir le vide par eux-même. Dans Hollywoo, 0n cabotine à mort et/ou on meuble le vide par des mimiques comme le fait Muriel Robin dans une caricature qui fait de la peine, ou Florence Foresti dans toutes ses scènes. Le plombage est infernal et les gags qui tombent à plat ventre deviennent non pas l’exception mais la règle.

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Mili:

Comment vous dire… j’ai juste perdu 40 minutes de ma vie. Oui 40 minutes, car on a pas tenu et on a zappé…. enfin si ça avait été moi on aurait zappé avant mais fred cherchait absolument le moment ou ça allait être drôle. Mais il a fini par se résigner et il lui aura fallu 40 minutes pour ça.

Bref c’était juste pathétique, pas drôle, tous les gags tombent à plat, l’histoire et le scénario sont quasi-inexistants ou réduits au simple minimum, on s’ennuie et c’est bourré de blagues a demi-racistes (haaa le racisme ordinaire) et pleine de préjugés. Ha et j’oubliais, trop de placements produits, tue le placement produit.

Décidément je n’ai pas le même humour que la majorité (au vue du nombre d’entrées en salle) et les comédies françaises c’est vraiment pas pour moi.

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Dracula 3K

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Une station orbitale, un vaisseau communiste, Coolio, des cercueils en bois et des vampires de la galaxie Transylvania. Il n’y a pas à dire, Fred et Mili ont tenté l’impensable pour vous : ils ont vu Dracula 3000 et diantre, ils ont passé une super soirée !

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Fred :

Dracula 3000 n’est pas que Dracula 3000, A lui tout seul, il redéfinit les contours d’un certain cinéma, en déployant des tas de choses (et des trucs) que l’on peine à imaginer avant de lancer le film. Car Dracula 3000 n’est absolument pas un film d’horreur.

C’est un documentaire. Oui, un film documentaire sur des gens qui pensent être des acteurs et qui se sont égarés dans un entrepôt désaffecté. Comme les Razmokets, ces gens se sont imaginés être dans un vaisseau spatial étriqué, affrontant des Vampires communistes de la Galaxie Transylvania.

Casper Van Dien, ancien Starship Trooper, sait que tout ceci est faux mais il ne préfère pas décevoir ces amis. Surtout Coolio, un rappeur qui a totalement raté sa vocation de comédien, et qui arrive cependant à faire très bien le chat.  Il fait de la peine mais il y croit et ça, c’est encourageant. Il y a aussi une blonde qui croit-on est une vampire mais en faites non, en faites, je spoile un peu, ne lisez pas si vous ne voulez pas savoir… c’est une très mauvaise actrice.

Il y a aussi un vampire qui s’est échappé d’une soirée halloween, son costume est vraiment très bien. Vraiment, il est très bien. On croirait presque voir le Dracula de Noirmoutier en personne. Et puis quelle bonne idée les cercueils en bois, c’est tellement économique.

Le coté couillu, c’est de nous faire croire qu’il y a des effets spéciaux. En faites, il n’y en a pas, on nous laisse suggérer qu’il y en a mais il n’y en a pas. Tout comme le montage ou l’éclairage, ou le scénario, tout est suggéré. Il faut faire travailler l’imagination. Couper 3 secondes plus tôt, mettre un filtre, actionner la machine à fumée, refaire la scène, changer les acteurs, virer le scénariste, c’est vraiment au spectateur de s’imaginer tout le film qu’il est censé voir.

Un conseil, n’hésitez pas à accélérer, c’est salutaire… Au final, que le lecteur DVD ai lui même vomi le film, tout ça tient de l’anecdote, car Dracula 3000 reste bien meilleur que Dracula 2999. et sera à coup sûr moins bon que Dracula 3001 ! Ensuite, je vous spoile un peu mais sachez que le vaisseau, il explose à la fin. Et que des fois, ça fait du bien.

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pourquoi? mais pourquoi? ai je accepté de jouer dans ce navet

Mili : 

Alors … que dire de ce film. Il y a des jours comme ça ou je me dit que j’aime vraiment fred pour accepter de m’infliger ça.

Même en le regardant en accéléré je me suis ennuyé ferme (ouais parce que bon a vitesse normale je crois qu’on aurai fini par s’endormir). C’est creux, plat, sans décor (enfin si deux pièces et un couloir), les acteurs sont totalement à la masse, les effets spéciaux sont pathétiques, le scénario inexistant et les effets de mise en scène pas crédible pour deux sous. Certaines phrases d’accroches m’ont fait sourire mais ce n’est quand même pas assez drôle pour faire un bon nanar. J’étais dépitée du début a la fin et quelle fin, totalement incompréhensible, sans queue ni tête.

Je ne peux même pas critiquer le côté piétinage de l’univers vampirique tellement le film est peu convaincant, nul et sans intérêt, que cela n’arrive même pas a ternir Dracula. Il faudra quand même expliquer au réalisateur que 2 fumigènes, des lentilles rouges, des dents pointues mal fixées et des cercueils en carton pâte ne suffisent pas a faire un film de vampire.

Bref, passez votre chemin et ne perdez pas une précieuse heure de votre vie a regarder ce navet.

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Small Town Folk

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Pour l’histoire : une bourgade, des dégénérées, des touristes… Mélangez tout ça !…

Un ami vous amène un stock de 15 dvd, des films d’horreur obscurs aux visuels plus ou moins travaillés (sous Photoshop) et aux titres plus ou moins (magiques et) racoleurs du style HEMOGLOBIN, DRACULA 3K, LIVING IN THE DEAD, JASON is LIVING etc…  Récupérés dans un obscur bac à solde d’une non moins obscure supérette d’un sombre quartier dans une ville innommable, parmi les DVD, il y a des 4-en-1, c’est à dire des boîboîtes qui contiennent 4 films… Ce qui veut dire qu’on peut faire des nuits blanches devant des films d’horreur parmi les meilleurs, les plus gores et les plus effrayants, si on en croit les accroches au dos des DVD, avec une seule boîboîte ! A ne pas tenter si vous tenez à votre équilibre psychique.

Bien entendu, même si on recherche une petite série B ou un nanar rigolo, on tombe 99% du temps sur des purges infâmes, irregardables, celles qui vous font regretter la pièce de 1 euro que vous avez investi dans l’achat du DVD. Vu que mon ami a déboursé une somme folle, je tenais à être solidaire et à l’accompagner dans l’exploration des tréfonds du bac à solde.

Notre choix se porta sur Small Town Folk. Le visuel de l’affiche ne ressemblait à aucun film connu (la plupart du temps, les affiches et les titres sont des resucées de films déjà connus), ce qui attisa notre curiosité. Pour nous achever, on nota sur la jaquette la présence au casting de Warwick Davis, alias Willow. Pour l’anecdote, on avait croisé l’acteur (avec des étoiles au fond des yeux) au TGS Onhami à toulouse, quatre mois auparavant.

C’est avec une joie non-dissimulée, et un certain relativisme (99%) qu’on donna la galette à manger au lecteur DVD.

Les premières minutes de Small Town Folk nous laissèrent un tantinet perplexes, Autant, en chapeau melon, édentés, avec des trognes de dégénéré, les acteurs ont de la gueule. Mais les pauvres sont filmés, à priori, sur des fonds verts et sont incrustés au burin dans l’image. On se pose alors des questions. C’est peut-être totalement assumé. Même le décor (la maison) est outrageusement photoshopé. Après avoir essayé les lunettes 3d (on ne sait jamais^^) et s’être étonné que les couleurs filtroshopés passaient mieux avec, on ne se posait plus de question. Difficile de faire abstraction de la réalisation, calamiteuse, et de la direction d’acteurs, festival de tout ce qu’on trouve dans les films amateurs : acteurs surjouant très mal, cadrage aléatoire dans l’espace et le temps et montage super laborieux avec faux raccords à la pelle. Rythme anarchique (le plus souvent anesthésiant) à la clé.

Avec un scénario qui semble improvisé et un déficit d’idée passé les 20 premières minutes, le film s’écroule rapidement, ne tenant plus que sur une trame anémique basée sur des balades en forêt, la moindre des petites promesses de péripétie tombant à plat.

Reste deux trois gags : le pistolet lance-fer à cheval ou des dialogues bien croustillants de débilité (« toi, le Casque ! »), au tout début, entre les ptits jeunes. Et biensûr, il y a deux apparitions clin d’œil de Warwick Davis, en gnome Leprechaunesque, qui rehaussent d’un coup l’intérêt de la galette. Des idées et quelques gueules.

Après ce fastidieux visionnage, j’ai appris que le film avait été réalisé durant quatre longues années par des amateurs, tous les week-end. Ceci explique cela, mais n’est pas Bad Taste qui veut. Et malgré toute la sympathie, l’indulgence qu’on peut avoir pour ce type de production, Small Town Folk reste une très belle purge qui a fait regretter à mon ami l’argent investi, c’est-à-dire 0.25 euro (un 4-en-1 à 1 euro, le film vaut donc 0.25 euro…).

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