Sharknado 1 et 2

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Au milieu d’Octoshark, Gosth Shark, Jurassic Shark et autre Mega Shark vs Crocosaurus, c’est Sharknado 1 et 2 qui ont fait un petit buzz cet été avec la diffusion en simultané des état unis sur Syfy. Pour Mili si sa mère a entendu parler d’un film pareil c’est que ça a du faire un peu le buzz. C’est les parents de Fred qui l’ont enregistré et du coup soirée Sharknado, le 1 et le 2 dans la foulée, après tout Fred grand fan de nanars voulait voir le 1 depuis longtemps, le 2 c’était l’occasion. Sachez le ils ne sont pas sortis indemnes de cette expérience.

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Oulala attention, les requins débarquent … ha mais attendez, la tornade aussi

Mili:

Bon je ne vous apprends rien en vous disant que ces films sont totalement WTF XD.

Avec le premier Sharknado, j’ai appris que si une voiture perd de l’essence sur une flaque d’eau elle explose, qu’on peut rester en vie plusieurs minutes dans l’estomac d’un requin, que les bombes ça rétabli la température des tornades, que les rues ou il y a 1m d’eau sèche en quelques secondes, que l’eau a ses propres lois physiques, elle peut pénétrer dans une maison par la fenêtre et lorsqu’on sort de la maison le sol est sec et que dieu s’amuse à écraser les humains en frottant bien avec les lettres de Hollywood.

Le 2 c’est la même chose sauf que les requins on Level up, maintenant ils sont enflammés, ils volent dans le ciel, ils prennent le métro et font ami ami avec des alligators (bon en fait ils les mangent) et dieu joue au bowling avec la tête de la statue de la liberté.

Soyons honnête j’ai du mal avec ce genre de films, autant j’apprécie un bon nanar autant un film qui fait exprès d’être mauvais pour faire nanar (comme beaucoup de films Syfy en fait) j’ai plus de mal. Malgré tout j’ai plutôt bien aimé le 1, on sent le manque de budget et c’est filmé et monté avec les pieds mais c’est drôle, très drôle. Le 2 par contre pue le gros budget et j’ai du mal avec le fait d’utiliser autant d’argent pour faire intentionnellement un truc ridicule (ou sinon faut avoir le talent de Tarantino ou Rodriguez pour faire des Grindhouse), j’ai juste bien aimé les bulletins météo totalement décalé.

Bref voir le 1 pour la curiosité mais c’est tout car c’est franchement pas magique.

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Fred :

Une soirée deux en un, deux films enchaînés sur la thématique des tornades de requins. Autant dire que passé minuit, mon cerveau liquéfié réclamait du bon sens, du rationnel, et d’oublier les trois heures non-stop de Requins volants qui arrachent bras et têtes au passage. Mais mon coté déviant situé dans des organes moins respectables n’a pas totalement détesté.

Asylum, la société de production de ces séries Z, s’est fait un nom sur la surenchère de films de requins de plus en plus incongrus : Sharktopus, le requin à deux têtes… Sharknado 1 et 2 sont les 2 films qui ont dépassé toutes les limites de la surenchère et de l’incongruité : requins + tornades = des tornades de requins. Le plus surprenant c’est que les 2 Sharknados ont fait un carton jamais vu pour ce type de film, attirant des millions de  téléspectateurs sur la chaîne Syfy lors de leurs diffusions.

Oui mais est-ce que c’est bien ?? Non, ce sont des nanars assumés et débiles, où toute trace de talent se doit d’être absente. Donc c’est mal filmé, mal monté, mal joué, mal écrit et mal torché. Avec en plus un budget riquiqui pour le premier, ça donne un aperçu de Sharknado. Pour ne parler que du premier, ce nanar semi-volontaire accumule toutes les incohérences les plus élémentaires, à éviter à tout prix, comme le traitement à l’arrache des inondations sur Los Angeles. Le niveau d’eau changent d’un plan à l’autre, un coup les requins sont filmés dans des plans marins, un coup le sol est tout sec. Et tout ça tout le long du film. Les requins sont mal faits, le montage est catastrophique, terriblement heurté avec des scènes à la limite du compréhensible.

Néanmoins, j’avoue ne pas m’être ennuyé, disons que j’ai vu bien pire coté rythme, Sharknado se laisse regarder et certaines scènes comme les scènes d’hélico, le gobage du héros armé d’une tronçonneuse et ce qui suit (je n’en dis pas plus…) m’ont fait rire. Et pour une fois pas forcément au détriment du film.

Concernant le deuxième épisode de cette franchise qui se passe à New York, on sent qu’il y a eu d’avantage de budget. Mieux, un début de maîtrise plus ou moins contrôlée se fait sentir notamment dans deux scènes mémorables : la scène d’ouverture bien rythmée (et WTF !) du crash aérien provoqué par les requins volants, et la scène du métro assez marrante et bien troussée. Cela du coup dénature toute l’entreprise car à certains moments, le film n’est plus un nanar foiré de tous les cotés, exprès ou pas exprès, mais une grosse parodie respectable, amusante et presque finaude (les bulletins météo).

Le glissement de terrain est déroutant. Néanmoins, les situations sont tellement grotesques et les fx tellement pourris qu’on est vite rattrapé par notre cerveau. Lequel hurle silencieusement au viol de l’esprit. La pluie de requins enflammés a bien failli le déconnecter complètement.

J’ai honte et mon cerveau me fait la gueule depuis, mais je pense avoir bien aimé ce que j’ai enduré.

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The Blacklist saison 1

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La nouvelle série de TF1, celle dont on parle beaucoup en ce moment et surtout beaucoup en bien. Du coup Mili elle a eu envie de regarder, juste pour voir, elle a regardé les 3 premiers épisodes en replay … et puis toute la saison en 3 jours en streaming sous le regard effaré de Fred qui ne comprend pas comment on peu regarder autant d’épisodes d’une série d’un coup.

Alors The Blacklist tout le monde en parle (actuellement elle est classée numéro 1 sur Allociné) mais moi lors de sa sortie US je ne l’avais même pas remarqué. Sauf que bien sûr TF1 et tout le tapage qu’ils ont fait m’ont donné envie. Le pitch est simple, un des 10 criminels les plus recherché, Raymond « Red » Redington se rend de lui même au FBI. Il propose un arrangement, il reste libre et propose de livrer 1 a 1 plusieurs criminel au FBI, c’est la Blacklist. Mais il ne donnera les noms qu’à une condition, travailler avec Elizabeth Keen dont c’est le premier jour au sein du FBI en tant que profiler.

Au début j’ai trouvé ça sympa mais sans plus, comme beaucoup de séries de ce type, chaque épisode tourne autour d’un des criminels de la Blacklist, on peut donc voir tous les épisodes séparément mais bien vite une trame pleine d’énigmes apparaît et on a très envie de savoir la suite. Pourquoi Red a choisi Elizabeth, peut-on vraiment faire confiance à Red, peut-on croire Tom le gentil mari d’Elizabeth, que signifie la boîte sous le plancher, pourquoi Red livre t’il tous ces criminels, que s’est t’il passé dans l’enfance d’Elisabeth, qui est la petite blonde à qui Red pense, qui est la taupe, etc, etc ? Tout ceci nous tient en haleine et je n’ai pas vu passer la saison. Les épisodes sont en plus bien rythmés et s’enchaînent rapidement. La relation de Red et Elizabeth qui au départ fait un peu penser à celle de Clarice Starling et Hannibal dans le Silence des Agneaux évolue bien vite vers uns relation plus père fille très houleuse . La série est de plus assez marqué ça canarde de tous les cotés et Red est loin d’être un bisounours, j’aime bien ce coté la, où on n’hésite pas a tuer des personnages et où le malfrat ne devient pas gentil du jour au lendemain.

C’était les points positifs, passons au points négatifs maintenant. Les raccourcies scénaristiques c’est un peu facile un personnage disparaît on en parle dans l’épisode et hop épisode suivant on oublie, untel fait un truc sacrément salop 2 épisodes plus tard tout est redevenu normal… bref classique dans les séries vous me direz mais la c’est très flagrant.  Autre chose, Elizabeth est profiler pourquoi pas, mais elle serait agent classique ça serait pareil, à aucun moment on utilise sa capacité spéciale, elle sert surtout a faire la potiche et à se faire capturer pour que Red puisse venir aider. Un peu dommage pour une héroïne qui pourrait être intelligente et forte (elle est intrépide ça c’est sûr mais ça la dessert vu qu’elle fini souvent a la merci du méchant. En même temps c’est un peu pareil pour tous les persos, Red grand sauveur finit toujours par venir a leur secours, l’effet superman quoi. Dernier point, sachez que c’est plein de déjà vu, disons que si vous aimez ce genre de série vous ne serez pas beaucoup surpris.

En gros de bonnes idées et un truc vraiment agréable à regarder même si malgré toutes les excellentes critiques que l’on peu voir, c’est loin d’être LA série du moment pour moi

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The Blacklist - Season 1

 

A voir tous les Mercredi soir sur TF1 et la saison 2 a partir du 22 Septembre aux US

Hannibal saison 1 et 2

Et oui, on a pas fait d’article depuis 6 mois et on assume, c’est notre blog on fait qu’on veut ^^

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Une des trilogie (oui c’est une trilogie) thriller les plus mythique adaptée en série, rien de mieux pour rendre mili heureuse…. surtout si ça touche a son tueur en série préféré.

Je suis une grande fan d’Hannibal, très grande fan, surtout des livres en fait. Du coup quand la série est sortie j’étais toute excitation, pourtant je ne l’ai pas regardé, déjà à ce moment là j’avais plein de séries en court… et puis j’avais peur, peur d’être déçu (comme avec Dexter, voire pire qu’avec Dexter vu que je suis encore plus fan d’Hannibal). Du coup j’ai laissé couler, pendant plus d’un an, la saison 2 est sortie et j’ai encore laissé couler (pourtant j’avais téléchargé la saison 1 depuis un moment). Et puis il y a quelques semaine, le déclic, j’ai réalisé que le réalisateur d’Hannibal était aussi le réalisateur de Dead like me et Pushing Daisies, deux de mes séries préférées. Du coup j’ai trouvé un bon site de Streaming et j’ai tout visionné, les deux saisons en 1 semaine.

Et depuis je suis déchirée. D’un coté la fan de série, qui aime l’esthétique, le rythme, les personnages, l’ambiance, tout ce qui fait de cette série une série prenante, envoûtante et tellement belle a regarder. Et de l’autre la fangirl qui crie au sacrilège, comment un début de série aussi prometteur, avec tellement de rappels a l’oeuvre d’origine, tellement de choses proches qui n’étaient pas présentes dans les films, peut virer a ce point au WTF avec des persos pas a leur place, qui meurent alors que non en faites pas du tout, ou qui sont très loin de leur personnalité d’origine.

Je m’explique, l’histoire se situe avant Dragon rouge, lorsque Will, qui aide le FBI rencontre Hannibal un psychiatre. Cela se rapproche fortement de l’oeuvre originale, et cela suit une trame logique pendant quasi toute la première saison même si c’est légèrement modifié, on peut toujours coller dragon rouge a la suite de la série … et puis a un moment ça switche, on ne sais trop pourquoi et là plus rien ne correspond et cela devient totalement impossible de recoller les morceau, c’est une toute nouvelle histoire.

Un des points très importants de la série c’est l’esthétique, que ce soit au niveau des filtres posés sur l’image tout au long, des scènes de crimes ultra recherchées pleines de poésie et d’horreur, des plats cuisinés tout le long par les différents protagoniste (au passage, voici le blog de la styliste culinaire de la série) et tout le reste. C’est beau, beau et poétique. Il faut savoir que je ne suis pas fan de tout ce qui fait peur en temps normal (et j’ai facilement peur XD, je zappe pendant les épisodes de esprits criminels) … mais la malgré le côté gore et horrifique, l’esthétique est tellement beau que ça passe, j’adore l’ambiance générale.

Bref tout ce blabla pour dire que même si mon coté fangirl hurle que c’est mal, j’ai tout regardé et j’ai aimé… et j’attends la saison 3 avec impatience

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La reine des neige (Frozen)

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En bon chéri aimant et plus encore, Fredo a suivi au cinéma (sans être forcé du tout) Mili, LA doctor es chansons et princesses de la Firme aux grandes oreilles, pour voir le dernier des Grands Classiques Disney.

Verdict de nos deux reporters : vent frisquet ou crème glacée, cube de glace ou flocon de neige ?

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Mili:

J’adore les grands classiques Disney, je les ai quasi tous vu des dizaines de fois (voire plus) et je les connais par cœur. Du coup quand un nouveau Classique Disney sort, surtout quand il est question de princesse, c’est un peu l’événement pour moi (même si j’ai raté le monde de Ralph je l’avoue XD , mais je me rattraperai). Bref, la reine des neiges je l’attend depuis longtemps surtout que j’avais moyennement aimé Raiponce (enfin j’était mitigé même si dans l’ensemble il m’a plu).

Dès les premières minutes, j’ai été séduite, les images sont magnifiques, les paysages sublimes, la neige légère et très belle. Bon je reste persuadée que la 3D ne sert pas particulièrement ce type de films mais c’est très perso comme avis et elle est superbement bien faite donc bon. Les deux princesses sont magnifiques, chacune dans son genre, j’aime la froideur de l’une face a l’exubérance de l’autre. Et puis leur histoire est vraiment belle (j’ai pleuré plusieurs fois  ^^… j’assume).

Tout ce que j’aime quoi, de l’humour, une belle histoire, des images superbes, des personnages attachants. Seul petit bémol, les chansons, elles ne m’ont pas particulièrement plu.. sauf peut-être la chanson des trolls et celle de la fabrication du château de glace. J’avais eu la même remarque pour Raiponce, les chansons trop « lyriques » (ce n’est pas le bon mot mais je n’arrive pas a en trouver  d’autre) ne m’emballent pas particulièrement. Mais bon vu la beauté du reste je passe au dessus.

Alors oui certains diront que c’est plein de bons sentiments, gnagnagni, gnagnagna … moi ça m’est égal, quand je vais voir un disney j’y vais un peu pour ça, j’ai 6 ans dans ma tête, je rêve, je rie, je pleure et j’en sors heureuse et légère.

Et pourtant, il me manque un truc pour en faire un grand Disney, je crois que c’est les images informatiques, j’ai moins de magie qu’avec les disney « fait main », … il me manque un truc quoi.

A voir et revoir tout de même, je ne bouderai pas mon plaisir.

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Fred:

Alors que je lève les yeux au ciel (nous sommes, faute de place, au tout premier rang), armé de lunettes 3D, tout commence par une publicité. Deux simili-barbies se présente à nous, tenues par les menottes de fillettes nées à tout casser il y a sept ans.  L’une des barbies est blonde, l’autre est rousse, soit la Reine des Neiges et ce que je ne sais pas encore sa sœur. Je dois le dire ! Cette publicité a beaucoup perturbé ma vision du film et m’a laissé un drôle de sentiment. Je n’étais plus devant un film mais devant un produit d’appel sorti judicieusement juste avant les fêtes de Noël.

L’histoire se concentre sur deux soeurs, deux princesses qui sont séparée dès l’enfance à cause de l’incontrôlable pouvoir de l’une et qui se retrouveront adultes après moult péripéties. L’habileté des scénaristes permet de suivre le film sans s’ennuyer. Et certains (trop rares) passages, comme la construction du château sous nos yeux, rappelle la maestria des meilleurs films d’animation du père Disney : Fantasia pour ne citer que le plus grand.

Mais diantre, je n’ai pas été charmé par l’ensemble ! D’abord parce que je ne suis peut-être pas le cœur de cible du film, auquel on destine les barbies de la publicité. Ensuite, exit le conte originel d’Andersen. Disney balaie tout sur son passage. De l’odyssée picaresque, traversée par les terreurs enfantines élémentaires, on a à la place, du convenu, du formaté comme on en trouve dans du Disney. De jolies princesses et un prince charmant [spoil]: pas si charmant, un bonhomme de neige en faire-valoir comique, un bon samaritain et un rêne sympa. Le cahier des charges est respecté. Il y a même des sortes de minions (c’est la mode !) : des trolls mignons. Mes préférés, d’ailleurs ! Ils chantent bien et sont rigolos, pardi !

En résumé, un Disney moyen pour moi (et pourtant, j’aime les Disney : Mulan, Aladdin, Robin des Bois, Merlin l’enchanteur, Taram, Lilo et Stitch ou Kuzko). Je ne veux pas gâcher le plaisir de ceux qui aiment, qui retrouvent intacte la magie de leurs sept ans.

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Hollywoo

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Le film du Dimanche soir sur TF1 c’est pas toujours une référence… et pourtant celui là, la bande annonce a donné à Fred envie d’y jeter un œil. Alors verdict?

Fred:

La comédie à la française est un véritable cas d’école. Combien de films ratés pour de franches réussites ? Le ratio est terrible, chaque mois des stocks de comédies franchouillardes avec des Titoff, des Dubosc et des Kev Adams sortent à la douzaine et plombent le moral déjà bien bas des spectateurs. De mon coté, j’ai fait l’impasse d’aller les voir au cinéma depuis les funèbres Lucky Luke avec Jean Dujardin ou ce teen-movie apocalyptiquement nul : Hellphone. Hier soir, étrangement, je suis passé en mode déviant. Il y avait Hollywoo sur TF1 avec Florence Foresti et Djamel soit le Pur Produit Alimentaire (pas le gentil et joufflu burger mais bien la barquette micro-ondable de Merlu/riz à 1.99 euros), le genre qui suscite en moi une curiosité mal placée. Cela va être mauvais… mais à quel point ?

Et le pire, c’est que j’ai un capital sympathie pour les Humoristes (à la télé, j’aime bien Foresti et j’aime bien Debbouze). Et bien entendu, ce capital n’a pas résisté et a baissé à mesure que les premières minutes défilaient. Au bout de 10 minutes, le doute n’était plus permis. Au bout de 40 minutes, la raison a pris le pas sur la déviance et j’ai stoppé l’expérience. Pour explication, dans Hollywoo, il y a un pitch de départ qui se déroule indéfiniment : Florence Foresti va aux States, et c’est trop de la boule, baby !

Le grand absent du film est monsieur scénario.  En France, les réas pensent peut-être que c’est totalement accessoire et que les Humoristes vont remplir le vide par eux-même. Dans Hollywoo, 0n cabotine à mort et/ou on meuble le vide par des mimiques comme le fait Muriel Robin dans une caricature qui fait de la peine, ou Florence Foresti dans toutes ses scènes. Le plombage est infernal et les gags qui tombent à plat ventre deviennent non pas l’exception mais la règle.

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Mili:

Comment vous dire… j’ai juste perdu 40 minutes de ma vie. Oui 40 minutes, car on a pas tenu et on a zappé…. enfin si ça avait été moi on aurait zappé avant mais fred cherchait absolument le moment ou ça allait être drôle. Mais il a fini par se résigner et il lui aura fallu 40 minutes pour ça.

Bref c’était juste pathétique, pas drôle, tous les gags tombent à plat, l’histoire et le scénario sont quasi-inexistants ou réduits au simple minimum, on s’ennuie et c’est bourré de blagues a demi-racistes (haaa le racisme ordinaire) et pleine de préjugés. Ha et j’oubliais, trop de placements produits, tue le placement produit.

Décidément je n’ai pas le même humour que la majorité (au vue du nombre d’entrées en salle) et les comédies françaises c’est vraiment pas pour moi.

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Invictus

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Hier, France 2 diffusais Invictus en hommage a Nelson Mandela. Cela tombais bien vu que cela fait un moment déja que Fred et Mili voulaient le voir… bon en fait c’est surtout Mili qui en parle souvent a Fred, faut dire que Mili elle avait beaucoup aimé de film lors de sa sortie ciné et que Fred ne l’avais jamais vu. Alors c’était comment Invictus?

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Lorsque je présente ce film a mes amis, j’ai l’habitude de leur dire que son seul défaut c’est que les américains ne savent pas filmer le rugby. Je maintiens cet avis, même si l’impression est bien moins grande sur petit écran, disons que sur la télé c’était moins choquant qu’au ciné. Il faut dire aussi que le rugby dans ma famille c’est un peu sacré, du coup des matchs j’en ai vu des tas et le fait de ne pas comprendre l’action pendant le film m’a dérangé.

Voila, j’ai parlé de la seule chose que je n’aime pas. Tout le reste j’adore. Alors bien sur c’est plein de bons sentiments, mais quand c’est bien fait ça m’est égal. J’aime chaque petit détail qui montre l’évolution du rapport entre blanc et noir que ce soit la foule, les supporters, les enfants, les gardes du corps. On sent que tout un pays est en voie de changement. Le personnage de Nelson Mandela est bien représenté, tout en retenu. C’est un hommage à Mandela et au Rugby XD

Les acteurs sont bons, l’histoire très proche de l’histoire vrai et surtout le tout est bien réalisé. Que demander de plus.

Je ne sais pas quoi dire d’autre a part que j’ai aimé et que j’aime toujours. Parfois lorsque l’on revoit un film que l’on n’a pas vu depuis longtemps, le charme n’est pas le même, on est déçu, là ce n’est pas le cas, la magie a encore fait effet. Bref a voir absolument.

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Invictus

Fred:

Cela fait plusieurs mois que Mili me tanne pour voir Invictus… Non pas que je n’avais pas envie de le voir mais il fallait que l’occasion se présente. Pensez-en ce que vous voulez, mais c’est bien la disparition de Nelson Mandela et la diffusion à la télé de ce film hommage qui furent une occasion pour moi de découvrir Invictus. Devant cette Success Story à la fois sportive, hagiographique et historique, les souvenirs ont afflué. J’avais 11 ans, lorsque Nelson Mandela fut libéré, prisonnier d’un pays blacklisté pour racisme pur, qui à l’époque, il n’y a pas si longtemps en y repensant, parquait les noirs d’un coté et les blancs de l’autre. A peine plus vieux, lorsque Nelson Mandela, homme providence, accéda à la Présidence d’un pays coupé en deux.

Et à l’âge de mes quinze ans, je me souviens avoir vu tous les matchs de cette Coupe du Monde historique. Notamment les matchs des All Blacks avec un Jonah Lomu tractopelle (contre le Japon et ce score fleuve proche de l’abstraction poétique de 143 à 17.) Je suivais aussi l’équipe de France qui accéda, avec le panache des amateurs, en demi-finale… avant de manger la boue à quelques centimètre de la victoire contre les Springboks. Je n’ai vu que du sport lorsqu’au bout d’une finale sans essai, pas franchement exaltante, les Springboks levèrent les bras au ciel, empêchant aux surpuissants All Blacks d’être sacrés, ce qu’avaient pourtant annoncé tous les pronostiqueurs de la planète.

Je n’avais pas forcément conscience de ce qui se tramait réellement derrière : les Springboks, une équipe de rugby blanche, à une exception près, qui faisait la fierté des Afrikaners nostalgiques de l’Apartheid, et un président noir, Nelson Mandela, qui contre toutes les attentes afficha un soutien sans faille à cette équipe. Haï par toute une grande partie de la population, l’équipe des Springboks, à mesure qu’approcha le sacre rêvé, devînt le Symbole parfait d’une unité nationale, une unité impossible, impensable au vu de l’oppression passée entre blancs et noirs.

Le film, alternant match de Rugby, coulisses et portrait, met en lumière l’intelligence politique et l’humanisme éclairé de Nelson Mandela, un des derniers Grands Hommes de l’histoire, qu’on idéalise sans peine aujourd’hui. Il est ici incarné à merveille par un Morgan Freeman qui trouve là un rôle à sa mesure depuis celui des Evadés de Darabont.

Reste que le sport est un prétexte pour Eastwood. Il filme le Rugby en ne faisant que des vignettes, sans réelle envie d’en partager la passion, ou au moins les règles, comme s’il filmait finalement que des scènes de guerre. Bref, un américain et le Rugby… Non, finalement, et c’est tant mieux, Clint Eastwood préfère s’interroger avec cette petite histoire rugbystique à la grande histoire d’une nation, sur un pardon impossible, l’attirance entre deux contraires. Ce qui est troublant, et le film le traduit bien, c’est que cette Afrique du Sud de Mandela tient de l’intenable, du vrai miracle.

Cependant, et c’est aussi ce qui fait le charme des films d’Eastwood, Clint n’évite pas l’overdose des bons sentiments (la fin est un déluge de « tout le monde s’aime, tout le monde, il est merveilleux ») ou même la caricature en exprimant une idée à la loupe grossissante (les gardes du corps blancs et noirs. Même si l’anecdote est réelle, le trait est épais, insistant, et évite au passage tout ce qui peut déranger comme le racisme latent). Le charme Eastwoodien jusque dans ses écueils : plein d’espoir, profondément humain avant tout.

J’aime les films avec et de Clint Eastwood (entre 2 Dirty Harry et un Sergio Leone : Pale Rider, Honky Tonk Man, Bronco Billy, Chasseur Blanc, Cœur Noir, Minuit dans le Jardin du Bien et du mal) et j’aime ce Invictus, plus profond et plus subtil que le portrait d’un homme providentiel ou la success story sportive auquel on aurait pu s’attendre.

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Gravity

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Soirée improvisée avec des amis, on parle de tout, musique livre, ciné et la une phrase est lâchée « Tiens, Fred avait envie de voir gravity » et voilà comment  un groupe d’amis se retrouve par hasard à aller au ciné a la séance de 22h15.

Tout ou presque a été dit sur ce film très attendu, mais alors fred et mili, ils en ont pensé quoi?

Mili:

Je n’avais pas des masses envie de voir ce film, quand la bande annonce du film me stresse en général c’est pas bon signe, il faut dire aussi que les films stressants c’est pas mon truc. Sauf que ma collègue m’as dit que la bande annonce ne reflétait pas le film et surtout que celui çi ne faisait pas tant stresser que ça. En plus Fred voulait vraiment voir ce film du coup je me suis dit que je pouvais prendre sur moi pendant 1h30.

Au final je n’ai pas regretté. C’est un film qui vaut le coup au cinéma surtout en 3D. Je ne suis pas fan de la 3D mais la cela vaut vraiment le coup. Pas de mal de tête, pas de flou a l’écran pas de mal aux yeux, la 3D est vraiment réussie et apporte une profondeur impressionnante au film. Certaines scènes très contemplative deviennent grandioses, magnifiques. Et puis on se sent réellement transporté dans l’espace, en apesanteur.

Oui ce film est beau, très beau, presque trop, tellement beau que j’ai eu du mal a m’attacher au personnages et a ressentir des émotion. Du coup j’ai trouvé que le film n’était pas si oppressant que ça, bien sur quelques scènes m’ont provoqué un léger stress mais juste ce qu’il faut a mes yeux. Je me serais juste passé des cadavres flottants dans l’espace, c’est pas trop mon délire (heureusement il y en a très peu).

Niveau scénario, soyons objectif, ce n’est pas très original ou compliqué, un scénario a l’américaine très basique. Mais on est pas là pour ça, il suffit de s’asseoir confortablement dans le siège et de se laisser porter par les sublimes images. On ne s’ennuie pas une minute et le film se déroule tout en douceur avec une Sandra Bullock très surprenante qui tient très bien son rôle. La fin un peu tout much à l’américaine ne gâche pas le film et termine magistralement ce superbe film.

A voir absolument au cinéma et en 3D, c’est la limite de ce film car sans ça on perd facilement 50% de l’intérêt du film.

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Fred:

La 3d, Mamamia ! Jamais 3d n’aura autant servi un film.

Ce sentiment d’être projeté dans l’espace, une toile noire insondable qui se confond avec l’obscurité de la salle, est saisissant. On est pris dans l’image, on est projeté tout entier dans le film. Gravity est totalement indissociable de la 3d et de l’écran de cinéma et le voir autrement, à la télé, sur un petit écran et sans les lunettes, fera perdre à mon avis 50% de l’intérêt du film. Car Gravity ne repose pas entièrement sur ce qu’on peut attendre classiquement d’un film.

Non pas que le récit ne soit pas bon, Gravity repose sur un survival bien construit et haletant, un récit d’une efficacité à toute épreuve mais lorsqu’on y repense, il est relativement simple, voire même attendu pour ce qui est de certains effets et du dénouement à l’américaine (désolé, si je vous spoile). Non, Gravity s’avère avant tout être une expérience sensorielle, dans laquelle le récit n’est qu’une composante parmi d’autres, un prétexte intelligent aux merveilles que l’on voit sur l’écran.

Le film ressemble à des montagnes russes, oscille entre tension latente et grosse poussée d’adrénaline.

Un véritable grand huit qui réserve bien des surprises : tout d’abord le vertige. Il n’y a plus aucun ancrage, plus d’horizontalité, plus de verticalité, juste la Terre comme repère visuel, autant à nous qu’aux personnages. Nous ressentons chaque mouvement, chaque accélération, chacune des sensations que vit le personnage d’astronaute interprété par Sandra Bullock.

Ensuite, il y a ce sentiment de solitude face à l’infini, ce vide qui l’entoure, qui nous entoure, un désert spatial, un vertige en soi.

L’émerveillement aussi face à cette immensité de l’espace, de la Terre, aux contours des continents et au bleu des océans, aux nuages d’où percent parfois les lumières des villes, espoir lointain… Émerveillement teinté de peur face aux déflagrations d’objets spatiaux, d’immenses masses flottantes jusqu’aux débris qui filent comme des balles de fusils.

Vitesse, calme, tension, désespoir, espérance… Tout est résumé en un seul film au gré d’un spectacle permanent, vertigineux, d’une durée essentielle d’une heure trente et qui nous fait oublier que tout ceci n’est que du cinéma. Les effets spéciaux n’existent plus (Ultra-voyants dans Avatar, on les devinait parfois dans l’incroyable Odyssée de Pi).

La frontière entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas n’existe plus. Gravity est phénoménal.

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La vie d’Adèle

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Après avoir lu et relu pour Mili « Le bleu est une couleur chaude », la bd de Julie Maroh qui relate l’histoire d’amour entre deux jeunes femmes, nous n’avons pas hésité une seconde pour voir l’adaptation ciné , dernier film palmé à cannes qui plus est, et chef d’oeuvre annoncé par la presse : La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. 

Fred:

Mili m’a fait découvrir la veille de la séance la bande dessinée « le Bleu est une couleur chaude » de Julie Maroh. La Bd relate à travers la lecture d’un journal intime la passion entre deux jeunes femmes : Clémentine, une lycéenne qui se cherche en amour et une étudiante en beaux arts, Emma, aux cheveux bleu qui hantent le regard.

La bande dessinée évoque le trouble chez l’adolescente que provoque son attirance pour une personne du même sexe et le regard de son entourage sur l’homosexualité (amies et parents), un regard lourd de préjugés et empli d’une violence insoutenable. Néanmoins, il s’agit avant tout d’une déchirante histoire d’Amour, universelle et traitée avec une rare sensibilité, une infinie délicatesse que je m’attendais à retrouver, en toute honnêteté, dans le film.

Entre la bd et le film, Clémentine a changé de nom pour celui d’Adèle. On retrouve des passages clés de la bd, la première partie au lycée et la scène introduisant la fin que je m’interdirai de décrire, d’autres ont été éludés, le passage forcé à la vie adulte notamment et toute la conclusion aussi. Le film est une « libre » adaptation, soit… Néanmoins, avec cette liberté prise par le réalisateur, on perd quelque chose, un regard moins distancié, une certaine spontanéité. En modifiant la conclusion, le film ne revêt d’ailleurs pas le même message, ni la même force que la bd.

Si je ne peux m’empêcher de comparer les deux œuvres, c’est que la bd me paraît infiniment plus essentielle, moins empêtrée dans les longueurs, dans les bavardages naturalistes pour faire « plus » vrai, qu’affuble Kechiche à la plupart de ces scènes. La bd se lit d’une traite et émeut dans le même temps. Sur trois heures de temps, le film ricoche, fait mouche de manière intermittente, quand il se concentre uniquement sur Adèle et sur Emma, sur leurs visages. Nul doute là dessus, l’interprétation des deux actrices, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, est magnifique et la direction d’acteur (félicitons le metteur en scène pour ça) est remarquable.

Mais sous couvert de cinéma vérité, du tout filmage forcené, les longueurs, une soirée spaghetti bolognaise interminable, le reflux de scènes à l’école élémentaire entre autres, ont maltraité ma patience. La distance du regard m’a également irrité. Avec des scènes de sexe au caractère explicite largement dispensables, Kechiche oublie la délicatesse du livre et ne fait qu’illustrer froidement une passion. Une passion autrement plus vivante, plus tendre, plus vibrante dans la bande-dessinée de Julie Maroh.

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adeleexarchopoulos

Mili :

Je suis une grande admiratrice de la BD, je l’avais achetée a sa sortie, au hasard, séduite par la couverture et j’ai souvent repensé à cette histoire depuis, totalement séduite par son esprit, son sentiment nostalgique. Lorsque j’ai entendu parler du film, a Cannes, je n’ai pas immédiatement fait le lien, j’ai tiqué lorsque j’ai vu l’affiche, une fille aux cheveux bleu il devait bien y avoir un lien. J’ai donc fait quelques recherches et cela m’a été confirmé, par contre je n’ai pas trop compris pourquoi passer de « Le bleu est une couleur chaude » à « La vie d’Adèle », surtout qu’en anglais le titre redevient celui d’origine. Et puis j’ai regretté que parmi toute l’encre qu’a fait couler le film, la BD originale ne soit quasi jamais citée. J’avais tout de même très envie de voir le film et au vu de la critique presse, j’en avais un bon à priori

Mon avis est très mitigé, j’ai beaucoup aimé certains passages, je me suis ennuyé pendant d’autres, j’ai trouvé ça long, j’ai été émue aux larmes, … bref je suis mitigée.

Je passe rapidement sur le changement de prénom de l’héroïne … mais pourquoi??? Oui je sais, il parait que c’était pour que l’actrice soit plus dans le personnage vu que c’est son prénom… mais pourquoi???

J’ai du mal à comprendre l’idée d’adaptation libre par rapport a la BD, à mes yeux soit c’est libre soit c’est fidèle, là c’est mi-figue mi-raisin, certaines scènes sont reprises à la réplique près de la BD, et très bien reprises, certaines scènes n’ont aucun rapport voire même changent l’esprit des personnages et leur relation. D’où ma frustration, pourquoi reprendre texto des passages si c’est pour modifier l’essence même de l’histoire, jusqu’à la fin qui n’a plus rien à voir avec l’histoire originelle.

Cela m’a d’autant plus dérangé que les scènes les plus faibles sont dans cette deuxième catégorie, elles sont longues et plutôt brouillonnes, le coté improvisation se sent et donne lieu a un rythme assez inégal (un long passage lors d’une soirée pour Emma m’as paru très très looonnggg). Surtout si on compare avec les scènes tirées de la BD, très justes dans le ton, bien réalisée, avec un joli jeu d’acteur et juste ce qu’il faut d’émotions.

Autre problème à mes yeux, les scènes de sexe, un peu ne me dérange pas, mais 15 minutes de scènes de sexe d’affilé, je me suis un peu ennuyé. Surtout que ces scènes là en particulier sonnent faux, on sent bien que le plaisir lesbien est montré par d’un point de vue de fantasme très masculin. Ce n’est qu’une série de scènes très crues sans émotion, à la limite du porno basique. Quelques petites scènes m’auraient suffit en fait mais là il y en a beaucoup et elles sont un peu longues, surtout que bon cela ne sert pas particulièrement, me montrer un couple baiser ne m’aide pas particulièrement à mesurer la puissance de leur sentiment. Bref…. il parait que comme c’est un film d’auteur on a le droit.

Certaines scènes présentes dans la BD manquent, surtout celles qui concernent l’acceptation de l’homosexualité par Adèle elle même mais aussi par ses parents, son entourage, c’est légèrement abordé, mais survolé totalement, quitte a faire un film sur ce thème en ce moment c’est dommage. Surtout que cela n’aurait rien enlevé au coté universel de cette histoire d’amour.

Là est le gros point positif de ce film, l’histoire d’amour, de passion, de fusion, belle, bien décrite, naturelle, émouvante. J’aurais pu adorer le film s’il ne m’avait paru si long.

Bref j’aurais surement plus aimé le film si cela n’avait pas été une adaptation de « le bleu est une couleur chaude », si il avait été moins long mais aussi si la critique presse n’avait pas été aussi bonne.

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Le royaume des chats

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Pour l’anniversaire de Mili, Fred lui a offert 2 DVD, dont un Ghibli, car Mili elle adore les Ghibli. Manque de bol (ou coup de chance) c’était un Ghibli qu’elle n’avait jamais vu et dont elle n’avait pas entendu beaucoup de bien. Mais bon ils sont fans de chats tous les deux du coup, ils ont installé la couverture avec Jack (petit chat le plus mignon du monde) dessus et ont zieuté le film.

On vous le dit de suite, Jack a adoré.

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Mili:

Un joli conte tout en douceur, plein de poésie et de belles images. Un film pour les amoureux des chats en fait.

J’ai aimé, l’histoire douce et légère, l’univers, les chats, les jolies musiques, le rythme, les idées féeriques, le fait d’arriver à la fin du film et d’avoir l’impression qu’il venait de commencer.

J’ai moins aimé, l’animation parfois brouillon (c’est très joli mais Ghibli nous a habitué a mieux) et le manque de développement de la deuxième partie, les rebondissement sont très peu traités (ou avec un dénouement très/trop rapide et prévisible) et au final j’ai eu l’impression de voir un jolie téléfilm. Un bon nombre de persos ne sont qu’effleurés et on aurait voulu en savoir plus, en voir plus pour rêver plus.

Un bilan positif toutefois j’aime pouvoir voir des films légers qui sont sans grandes prétentions, qui mettent de bonne humeur. Un film que les petits adorerons.

Cela m’a en plus donné très envie de voir « Si tu tends l’oreille » (Whisper of the heart) dont sont issus deux persos principaux du royaume des chats, le baron et Muta.

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Fred:

D’Isao Takahata avec son bouleversant Tombeau des Lucioles à Miyazaki, ses films emplis de mille-et-une merveilles, un film d’animation estampillé « Ghibli » était et est toujours pour moi un grand gage de qualité. Qualité de l’animation, d’une fluidité saisissante, donnant une véritable ampleur aux scènes même les plus anodines. Qualité des histoires, contées avec une sagesse de vieux senseÏ qui force le respect et se nourrissant, ce qui les rend encore plus fascinantes, d’éléments culturels japonais.  J’étais ravi à l’idée de découvrir ce Alice au Pays des Chats Kawaï (désolé…).

Pendant le visionnage, Il me fut très difficile de ne pas penser aux autres productions Ghiblis tant Le Royaume des Chats applique à intervalles régulières des vapeurs « Ghiblesques » déjà entrevues et ressenties. La parade des Chats rappelle la merveilleuse parade orchestrée par les Pom pokos dans le film éponyme de Takahata. Le voyage initiatique d’une jeune fille dans un monde aussi merveilleux qu’inquiétant, et dans lequel, pardi, il lui faudra se confronter aux us et les coutumes locales rappelle énormément Le Voyage de Chihiro. Même les gardes royaux, qui reste groupés jusque dans la bêtise, me font penser aux soldats gauches du Château dans le Ciel.

Et malheureusement, la comparaison est sans appel, le Royaume des Chats n’a ni la force, ni l’ambition des films des studios à l’effigie de Totoro. Parce que le métrage paraît affreusement court, une heure dix à peine qui en paraît trente minutes, la durée d’un épisode de série. Les promesses du départ sont pourtant là, nous tiennent vraiment en haleine avec un mystère qui plane sur les véritables intentions des chats.

Mais la dernière partie du film est totalement éludée. Point de message, point de réflexion poussée ou d’ambiguïté, l’irruption soudaine du merveilleux, les raccourcis et les pirouettes improbables deviennent les leitmotiv du scénario jusqu’au mot fin. Balayés d’un revers de main, les personnages en pâtissent beaucoup, et le spectateur que je suis, aussi, est légèrement frustré. En particulier, par ces personnages du Baron ou du prince qui restent pour moi des esquisses. -mini spoil: le duel du Baron contre le Roi est une anecdote.

Court, trop court, beaucoup trop court mais le paradoxe, c’est que je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer. Le Royaume des Chats a une légèreté de plume très agréable, se regarde avec un vrai plaisir. L’animation est incroyablement belle et le style graphique fait honneur à nos petits félins préférés. Tantôt versant dans la « mignonitude », irrésistible, surtout quand vous avez, pendant le visionnage, un véritable bébé chat trop mignon sous les yeux, tantôt classe, les chats sont comme tout le monde le sait l’élégance incarnée.

C’est frustrant, c’est un petit « Ghibli » mais j’ai aimé (j’aime trop Muta, le Gros chat blanc) et je prendrai plaisir à le revoir.

g3

Rendez-vous avec la Peur

Rendez-vous-avec-la-peur-20111206050105— Avec ce classique de Jacques Tourneur, rendez-vous avec Mili et Fred pour une soirée frayeur. Lesquels dans la pénombre se sont emmitouflés dans la couverture du chat, au plus profond du creux du canapé. Brrrrrrrr…

night of the demon

Fred :

Histoire Lovecraftienne à base d’occultisme, d’hypnose qui tourne mal et d’inscriptions runiques sur des parchemins, dès la scène d’intro, ça commence fort. Le bon vieux professeur Harrington, qui enquête sur les activités occultes de l’étrange docteur Julian Karswell, se fait attaquer par un gros démon. Le gros démon a une bonne tête de muppet, fume de partout et fait bien trois étages. La mort du professeur reste accidentelle (un accident de voiture) mais voilà, le spectateur est dans la confidence : un gros démon se balade dans la campagne anglaise…

On suit alors le collègue et la nièce de ce professeur qui reprenne l’enquête là où elle s’est achevée, Dana Andrews incarne un cartésien invétéré, droit dans ses chaussures, qui en bon scientifique analyse tout ce qui bouge avant d’en tirer des conclusions forcément rationnelles.  Tandis que la nièce du défunt croit avant tout ce qu’elle voit, et ce qu’elle voit est forcément, à peu de chose près, l’oeuvre du Démon. L’histoire joue sur ces différences de point de vue. Une même scène donnera lieu à deux visions totalement opposés.

Le professeur mettra à l’épreuve son scepticisme, surtout lorsque lui sera prédit une mort certaine dans trois jours…

Jacques Tourneur nous tient en haleine avec une histoire de démon, simple en apparence, se transformant tout doucement en course contre le temps, à mesure que les convictions du professeur se réduiront en un petit tas de cendre. Le démon, lui, on ne le voit qu’à deux moments du film : au tout début bien sûr et… je vous laisse deviner quand il apparaîtra à nouveau.

 Jacques Tourneur fait montre d’un vrai sens de la mise en scène. Fluide, carrée, rythmée, d’une élégance à faire pâlir les réal d’aujourd’hui, jamais prise en défaut et se faisant oublier pour mieux nous surprendre lors des scènes de peur. Avec des acteurs tous impeccables, lesquels sont bien aidés par des dialogues millimétrés. Le noir et blanc est splendide, du genre qui impressionne à la chaîne pellicule, nos yeux et notre cortex :

chat se métamorphosant dans la pénombre d’un salon cossu, scène de poursuite expressionniste dans les bois…

Le cinéaste joue avec le spectateur, calcule ses effets, en ayant toujours deux ou trois longueurs d’avance sur nous, comme dans cette scène de spiritisme. Au départ le médium apparaît comme un charlatan grotesque. Débute la séance, ses comparses (deux mémés fans d’occulte, dont la propre mère de Karswell) se mettent à chanter… J’étais à deux doigts de rire devant l’air interloqué du professeur, Mais non, le médium se met à parler avec une voix de petite fille, et enchaîne en prenant, c’est la nièce qui l’assure, celle du défunt professeur Harrington…

Tourneur joue et continue de jouer. Son sinistre Docteur Karswell fait le clown avec les enfants du village, se révèle être un parfait gentleman un peu rond ou un fils à maman (la Marthe Villalonga satanique a l’air toute mimi)… Mais ce docteur insaisissable reste tout le long une menace imprévisible.

Avec Rendez-vous avec la Peur se révèle à moi le génie intemporel de Tourneur (le film a plus de 50 ans, bordel !).

g5

nightdemon-hallway

Mili :

Je n’aime pas les films d’horreur … c’est très différent de dire que je n’aime pas les films qui font peur … ce n’est pas très logique je sais, je suis une fan Hitchcock mais je ne peux pas regarder deux minutes de the Ring ou autre la colline a des yeux…. c’est comme ça. Du coup un film dont le titre annonce Rendez-vous avec la peur, ce n’est pas forcément gagné à la base, et puis la VOD a chargé l’affiche… et là j’ai eu envie de le voir, un vieux film en noir et blanc terrifiant comme j’aime.

Tout n’est que maîtrise, les noirs et blancs sont traités avec une finesse impressionnante dont l’apogée est atteinte lors d’une scène importante du film, une course dans la forêt où ombre et lumière apporte à la peur qui monte une beauté fantasmagorique, on se perd dans ce jeu d’ombre et lumière qui met en valeur la beauté des décors (et de l’actrice). J’aime le rythme des vieux films, la lenteur avec laquelle le réalisateur distille en nous le frisson, il me fait sursauter avec un enfant masqué puis frissonner dans une maison vide et sursauter encore avec une simple main inconnue. Un pur plaisir où rien n’est jamais trop montré, trop décrit, tout n’est pas montré et c’est cela qui crée la peur.

L’apparition du démon est très controversée, il est rare pour l’époque que les peurs soit ainsi incarnées et il est vrai que l’apparition n’est pas obligatoire, elle aurait sûrement pu être évitée. Mais le studio l’a imposé et on pourra dire tout ce que l’on veut, cela n’y changera rien. Il est vrai qu’il a bien vieilli ce démon mais son apparitions travaillée rattrape bien le coup et on passe dessus sans problème, quand même effrayé par ce démon inconnu.

L’histoire elle est bien ficelée, on passe de l’ésotérisme a la magie noire en un instant (voire même au vaudou par moment) passant d’un magicien qui fait sortir des chien d’un chapeau a une séance qui tourne au comique puis a des runes effrayants où la seule vision d’un bout de papier se rapprochant d’un feu, poussé doucement pas le vent devient une vision d’horreur, créant une tension rarement égalée dans le cinéma d’aujourd’hui. Le tout est vu par les yeux cartésiens d’un scientifique sceptique qui peine à croire à ce qu’il voit et apporte une critique intéressante des superstitions de l’époque.

Au final c’est une très belle découverte et j’ai bien envie de découvrir les autres films du réalisateur.

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